Interview de Mathieu Gravel – Clinique n°2
Du 18 au 20 février, à l’initiative de la Ligue de hockey de Saint-Pierre, les jeunes de l’association du hockey mineur ont eu la chance de recevoir la visite de Mathieu Gravel pour la seconde fois dans la saison afin de suivre une clinique.
Pour l’occasion, les différentes catégories étaient réparties en 4 groupes de manière à profiter d’un temps de glace maximum. Quelques jours après son départ, j’ai contacté Mathieu afin qu’il se prête au jeu des questions/réponses sur sa venue à Saint-Pierre, ce qu’il a gentiment accepté.
– Mathieu, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter en quelques lignes?
Mathieu Gravel, 31 ans. J’ai joué 4 années dans la Ligue junior majeur du Québec. En 2003, j’ai été repêché par les Blue Jackets de Columbus dans la Ligue nationale de hockey. Par la suite, j’ai effectué 4 années universitaires. Je suis désormais travailleur autonome et je me déplace pour donner des cliniques de hockey à travers la province du Québec et dans différents pays.
– Comment as-tu été contacté par la Ligue de hockey de Saint-Pierre?
Un dirigeant de Hockey Québec qui connait la Ligue de Saint-Pierre m’a référé auprès des dirigeants locaux.
– Quel est ton diagnostic sur le hockey mineur à Saint-Pierre?
Une chose qui est très intéressante, c’est l’opportunité pour les jeunes d’avoir beaucoup de pratique comparativement au Québec. Le niveau de hockey peut s’apparenter au niveau moyen au Québec. Par contre, il y a beaucoup plus de joueurs par chez nous étant donné que nous sommes 8 millions d’habitants.
– Durant la clinique as-tu souhaité insister sur un domaine en particulier? Ou appliques-tu une stratégie identique à chaque clinique?
Je suis là pour développer les techniques individuelles des joueurs de hockey. La première chose est le patinage. Même pour le maniement et les lancers, le patinage a une grosse incidence.
– Le hors glace est une discipline que tu as proposé aux jeunes lors de ta seconde clinique. Est-ce que c’est une pratique courante dans les clubs que tu visites? Est-ce un plus, voire une activité qui va de pair avec la pratique du hockey?
Il est certain que les qualités athlétiques sont très importantes. À un bas âge, les joueurs doivent apprendre à s’entraîner. Plus vieux, ils doivent améliorer leurs qualités physiques (force, puissance, agilité…) pour être le plus efficace possible sur la patinoire.
– Est-ce que les techniques d’enseignement du hockey évoluent régulièrement ? Est-ce qu’on enseigne le hockey de la même manière qu’il y a 30 ans?
Non, tout évolue et tout change. On fait des découvertes, on doit constamment se renouveler.
– Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune qui envisage de tenter une carrière de hockey professionnel en France ou au Canada ? Y a-t-il des erreurs à éviter? Des parcours plus payants que d’autres?
La première des choses, tu dois être un passionné, travailler plus fort que les autres pour t’améliorer et mettre beaucoup d’heures d’entrainement hors et sur glace. C’est la clé du succès.
– Durant tes deux passages, as-tu eu le temps de visiter un peu notre archipel malgré ton planning très chargé?
Oui, j’ai eu le temps de faire le tour et j’ai très apprécié. Je connaissais un peu Saint-Pierre-et-Miquelon, mais pas plus. Cependant, je me renseigne beaucoup avant de me déplacer pour bien connaître l’endroit. L’accueil a très bien été, j’ai adoré mon expérience.
– Est-ce qu’on risque de te revoir sur l’archipel prochainement? Une clinique sur une durée plus longue est-elle envisageable?
Je dirais que nous en avons parlé et c’est un projet que j’aimerais bien refaire.
Frédéric Fouchard