ITV Lucas Hacala
Cette semaine nous poursuivons notre tour au sein du club de Caen avec Lucas Hacala qui en est à sa deuxième année de hockey.
C’est à l’âge de 14 ans, lorsqu’il n’était qu’en première année Bantam, qu’il a pris sa décision de rejoindre la métropole et poursuivre sa passion. Cette année, il entame en parallèle son année de terminale ES au lycée Malherbe.
Lucas, peux-tu nous dire comment l’idée de partir poursuivre le hockey en métropole a vu le jour ?
Cela faisait plusieurs années que je disais à mes parents et mes proches que je voulais partir jouer au hockey en métropole afin de progresser plus rapidement et poursuivre mon rêve qui est de faire de mon sport mon métier.
Le choix s’est porté sur Caen puisque c’est le seul club ayant accepté de m’intégrer dans son effectif sans me voir jouer. De plus, Caen détenant le label pôle espoir, je savais que je serais bien pris en main et que je pourrais bien progresser.
Pour le recrutement, je peux remercier Pierre-Marc Janil, Frederic Levêque et Virgile Mariette qui se sont tous mobilisés pour que je puisse intégrer ce pôle à la saison 2017-2018.
Tu es parti à l’âge de 14 ans. C’est très jeune pour poursuivre seul une expérience hors de l’archipel et loin de sa famille. Comment fais-tu pour tenir le coup? As-tu eu des moments plus difficiles?
C’est sûr que ce n’est pas facile de quitter le confort familial. C’est un choix qui nécessite beaucoup de réflexions pour ne pas regretter par la suite. Si j’ai tenu le coup, c’est grâce aux coéquipiers, coaches, amis qui sont là pour te soutenir dès qu’il y a un problème ou coup de mou. C’est naturel d’avoir des ennuis, on vit de l’autre côté de l’Atlantique sans vraiment de repères.
Est-ce dur d’arriver dans une nouvelle équipe et de faire sa place?
Le plus dur c’est de montrer de quoi tu es capable. Les anciens de l’équipe te jugent par rapport à ton niveau. Il faut donc s’arracher et montrer le meilleur de soi-même car la hargne est importante aux yeux des coaches.
Est-ce compliqué de coupler sport et étude ?
Ce n’est pas compliqué de coupler sport et études, il faut juste avoir un minimum d’organisation. Je pense que le plus difficile c’est de partir en déplacement le vendredi soir pour revenir le dimanche matin avec les devoirs et contrôles non faits. Heureusement, nous avons des aménagements avec les emplois du temps adaptés et du tutorat les mercredis après-midi afin de récupérer les heures de cours manquées.
Tu es hébergé en internat, est-ce un plus pour toi ?
Je suis logé à l’internat du lycée Laplace qui regroupe plusieurs sportifs de haut niveau, tous sports confondus. Effectivement, c’est bien, car cela permet de faire des rencontres et d’échanger avec les sportifs d’autres disciplines.
Aussi, cela permet d’avoir un cadre assez solide pour tenir le rythme.
Cet internat est à dix minutes de bus de la patinoire et la patinoire est seulement à une minute du lycée. Le matin, il faut quand même se bouger pour être à 8h30 sur la glace.
Sur le plan des études, qu’envisages-tu de faire après ton bac ES?
L’année prochaine, je souhaiterais rejoindre la fac de droit de Caen afin de devenir agent sportif. J’aimerais pouvoir me consacrer uniquement au hockey mais il faut envisager un plan B.
Cette année tu as été rejoint par deux coéquipiers que tu connais bien. Quels conseils leur as-tu donnés pour faciliter leur intégration?
Je leur ai juste dit de jouer leur hockey comme ils savent bien le faire, et surtout de ne rien lâcher car même s’il s’agit d’un sport collectif, il faut garder une part d’individualité pour faire sa place au sein de l’équipe. De même, le fait de savoir qu’ils sont là m’aide à avancer. Manu Perez et Marco Alvarez sont des gars avec qui je joue depuis novice 2, donc je les connais très bien, sur la glace et en dehors.
Quel a été ton parcours avec ton équipe l’an dernier ? Etes-vous sur une bonne lancée cette saison ?
La saison dernière, j’ai inscrit 22 buts pour 21 assistances en 22 matchs. Nous avons gagné assez de matchs pour nous maintenir dans notre poule. Cette année, nous sommes à quatre victoires dont une en prolongation, pour 4 défaites dont 2 en prolongation.
Si tu avais un conseil à donner aux jeunes et en particulier ceux du hockey mineur qui hésitent ou qui souhaitent suivre le même chemin que toi ?
Ce n’est pas si simple de quitter l’archipel pour poursuivre son rêve, il faut réfléchir à son avenir sportif et scolaire. Il ne faut pas négliger les études car il faut un plan de secours. A tous les hockeyeurs de SPM, je vous souhaite une bonne saison. Et si vous avez des questions, vous pouvez me les poser.
Enfin je te laisse conclure avec un petit message spécial à passer à tes amis et ta famille restés à SPM?
Je leur passe le bonjour. Ils savent qu’ils me manquent tous et que je pense à eux souvent.
Merci à Lucas pour cet entretien. Nous lui souhaitons une bonne saison et de la réussite dans son projet.
Frédéric Fouchard